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samedi 29 mars 2014

Cogiter, vivre à la mer et faire sa moutarde

Tout est dans le titre. Nous continuons à la fois à planifier notre futur proche et lointain et à se promener et expérimenter tout un tas de petites choses qui nous plaisent follement.

Le rendez-vous que nous avons eu avec l'association AFIP pour se faire accompagner dans le montage de notre épicerie a été vraiment enthousiasmant, nous en sommes ressortis très motivés et nous nous revoyons dans peu de temps pour une session de 3 jours intensifs, pour faire mûrir les idées et rentrer dans le concret.

En attendant, nous avons décidé d'attendre de toucher nos précieuses aides avant de se chercher une jolie maison avec jardin prête à nous acceuillir. Mais c'est là que nous avons beaucoup de chance, les parents de Raph ont une petite maison près de la mer à Hardelot et nous laissent gentiment les clés, c'est donc là que nous avons pris nos nouveaux quartiers et on y est vraiment bien !
On se promène, on repère les endroits où on retournera cueillir des cassis, des argousiers, des mûres... On a même vu une ruche sauvage ! Qu'est ce qu'on savoure encore et toujours, tout ce temps libre que nous avons ensemble à réfléchir, marcher, rigoler et à bricoler !

D'aileurs, il y a une petite semaine, nous nous sommes essayés à fabriquer de la moutarde maison, dans l'idée d'un jour semer, récolter et transformer notre propre moutarde.
Pourquoi faire sa moutarde ? Parce que c'est super simple, super bon, super rapide !
4 ingrédients principaux : graines de moutarde, vinaigre, eau, sel.

Lorsqu'on regarde sur les blogs de gens qui s'essaient à la fabriquer, tous rajoutent un peu d'huile, de la farine, du curcuma, du sucre, du miel, des herbes, mais tout ça nous paraissait beaucoup, surtout si à terme, notre but est d'être totalement indépendants dans notre production.. Et pour une première fois, nous voulions connaître le goût de cette moutarde "pure".

Pour être encore plus indépendants, il faudrait que nous produisions notre propre vinaigre, ce qui imposerait d'avoir des vignes, ou des pommes, ou tout autres fruits en quantité suffisante... Enfin bon, pour commencer, on se contentera d'aller se fournir chez le producteur de vinaigre de cidre du coin, ce n'est pas ça qui manque dans la région... Mais le vinaigre ça suivra ça oui !

Comme il faut un début à tout, la première expérience n'était pas très concluante. Nous avions trempé une petite quantité de graines dans un mélange approximatif de vinaigre et d'eau et puis le lendemain, nous avons voulu les passer dans notre mixeur de compétition.
Problème, notre Robot-coupe tant efficace avec notre pâte à tartiner a eu bien du mal à réduire en pâte ce mélange de graines humides ! Nous pensons que c'est à cause de la trop petite quantité que nous lui avons donné, mais dans tous les cas, les graines deviennent vraiment très visqueuses et ont du mal à passer sous le couteau, même avec un mixeur de plus petite taille, ou il faut s'y prendre à plusieurs fois.
Nous avons tout de même réussi à obtenir quelque chose ressemblant à de la moutarde, mais avec l'obligation d'y ajouter de l'huile pour la consistance. Au goût, nous sommes un peu restés sur notre fin.

Comme nous sommes plutôt persévérants, nous avons pensé qu'une autre méthode serait peut-être plus appropriée pour réaliser la moutarde, plus proche de celle pratiquée traditionnellement : moudre ses graines à sec, puis rajouter ce qu'on appelle le verjus (ici vinaigre + eau), nous avons donc décidé d'investir dans un moulin à graines de pavot !

Et voici notre deuxième essai, qui paraît beaucoup plus concluant, et en texture, et en goût, sans aucun autre ajout que les 4 ingrédients principaux suscités !

Les graines passées avec Jupiter, notre moulin manuel
Et en plus, pas d'électricité, juste de l'huile de coude !

On obtient une pâte grossière un peu huileuse

on prépare notre verjus (60% vinaigre 40% eau)

on ajoute au fur et à mesure le liquide et on mélange !
On a obtenu quelque chose qui se rapproche beaucoup plus d'une texture de moutarde, plutôt fluide tout en restant granuleux car artisanal !

Dans tous les cas, il faudra attendre 48h pour la goûter, car les graines de moutardes fraîchement moulues rendent de l'amertume... On vous dit quoi !

mercredi 19 mars 2014

Balade à la poudrerie d'Esquerdes

Aparté bucolique, maintenant que nous avons acquis notre propre véhicule, prénommé Edgar, un beau Citroën Berlingo bleu chromé, nous avons la chance de visiter les "coins nature" de la région !

Edgar, prince de la cabriole

Premier site d'une série qui s'agrandira peut-être ! Sans grands discours, simplement des images de nos petites trouvailles et découvertes. Il s'agit d'une ancienne poudrerie, située à Esquerdes, dans le 62, le long de la vallée de l'Aa.
L'identification des plantes a été réalisée par des personnes d'un forum que je fréquente souvent : jardins-du-nord.fr qui sont une mine d'or de connaissances en la matière ! Merci à eux.

Clématite des Haies
Sert à faire des cordes et à lier les bottes. Se fume une fois séché !

Fleurs du cornouiller mâle
Produira des petites baies rouges comestibles une fois blettes qui ressemblent à des petites cerisest. On peut en faire d'excellentes confitures !

Renoncule Ficaire
Leurs racines contiennent un puissant calmant, qui peut servir de baume pour apaiser les hémorroïdes. Elles se mangent également cuites ou frites comme des tempura. Sinon tout se mange, même la fleur, mais avec parcimonie.

Lierre Hedera Helix
 Le lierre peut servir de produit vaisselle car il contient de la saponine entre 5 à 8%. (Ca ne tombera pas dans l'oreille de deux sourds.) La plante est aussi purgative (quelle plante ne l'est pas ??)

Mercuriale vivace
Cette plante contient aussi des saponines, mais elle sent mauvais lorsqu'on en froisse les feuilles, donc à voir si elle est utilisable en tant que savon...














dimanche 16 mars 2014

La confiture d'églantine

Hier, confiture improvisée !

En se baladant dans la forêt de Clairmarais-Rihoult, nous sommes tombés nez à nez avec des églantiers dont les baies étaient encore bien rouges ! C'est curieux, car habituellement, à cette période de l'année, nous pensions qu' elles devaient déjà avoir eu le temps d'être gelées puis flétries puis complètement noires et décomposées. Peut-être est-ce dû à l'hiver doux 2014. On les a trouvé bien mûres et bien tendres, prêtes à être cueillies.

Armés de notre sac en tissu, nous avons donc commencé la cueillette dans l'idée de se lancer dans l'aventure de la confiture d'églantine, ou de cynorrhodon. Quand on a goûté une fois, on comprend notre engouement. Nous avons récupéré à peine 800g de baies, et nous en avons tiré deux pots et demi...

Voici les photos de son élaboration !

Enlever les mouches (partie noire du bouton)

Notre modeste récolte !

Recouvrir d'eau et porter à ébullition 15 min

Ajouter par louchées le jus et les baies et passer au moulin (être deux c'est plus facile !)

Obtenir du steak hâché

Obtenir une pâte de concentré de tomates en fait
Passer cette pâte au chinois permet d'éviter de manger les poils

Recuire avec la moitié de sucre ou un peu moins jusqu'à nappage (15 min)

Notre modeste résultat
Le meilleur moment
Et aujourd'hui, cueillette improvisée de violettes odorantes...
On a réussi à en trouver 70g, rien que sur les bords des chemins des coteaux calcaires de Wavrans-sur-l'aa !

Le sachet qui hume bien bon !
Prêt à être infusé !
On va s'essayer au sirop de violette, on vous racontera...

mardi 11 mars 2014

De deux coups fils

C'est fou ce qu'en deux coups de fils les choses peuvent basculer...

Il faut vous dire que jusqu'à avant-hier, nous pensions encore acheter un terrain et y bâtir notre maison en paille et en terre, jusqu'à ce qu'on se rende compte que nous n'avions tout simplement pas les moyens de se lancer dans un tel projet. Si nous avons les moyens pour acheter un terrain, nous n'en avons plus pour commencer les travaux. Alors c'était reparti pour un jour morose où nous nous posions tout un tas de questions sur la vie et la recherche d'un travail, dans quel but, à quoi bon, etc. Une bonne journée quoi.

Mais ce matin...
Nous nous sommes réveillés par un appel d'un conseiller en immobilier, mandaté par le Maire d'Hergnies, vous savez la fameuse ville promise dans laquelle nous souhaitions installer notre épicerie-concept. Cet appel a abouti sur un rendez-vous pris dans un hôtel pour discuter de notre projet.
Alors que nous avions enfoui le projet d'épicerie pour pouvoir le ressortir dans une dizaine d'années, voilà qu'on se remet à nous faire remonter ce projet à la surface. Bizarre !
Pour être tout à fait francs, l'idée de se pointer face à un type qui va nous "conseiller" on ne sait pas bien quoi alors qu'on pourrait très bien avancer les démarches nous-même ne nous emballe pas trop.
Mais, ça a au moins eu le mérite de nous faire ressortir ce fameux dossier d'épicerie et d'en reparler !
Et puis, le Nord, on l'avait mis de côté, maintenant nous voulons nous installer dans le Pas-de-Calais, rien à voir !
Le clocher tordu de Verchin, pays des 7 vallées

Et puis un peu plus tard dans l'après-midi, nous avons eu l'idée de contacter par téléphone à tout hasard l'AFIP (développement d'initiatives rurales), une association installée au Germoir à Ambricourt, près de l'endroit où nous aimerions bien vivre.
Le Germoir, c'est un endroit un peu particulier, où des porteurs de projets motivés (comme nous!) peuvent s'essayer dans un délai de deux ans à créer leur activité, ou s'installer en maraîchage biologique en mettant en commun des terres et des outils.
Le Germoir aurait donc la capacité de nous fournir un local dédié à la vente ainsi qu'une aide suivie personnalisée de notre projet d'insertion en milieu rural. Le tout pour rien d'euros du tout car c'est entièrement subventionné par l'Etat et le conseil régional ! Génial !

Nous allons donc nous rendre à un premier accueil pour les porteurs d'initiatives le 20 mars, à Hazebrouck, à la maison du paysan pour y rencontrer un conseiller, cette fois quelqu'un de beaucoup plus ciblé sur la démarche de développement en milieu rural qu'un conseiller en gestion d'immobilier qui se prendra une grosse marge pour son expertise... vous voyez le genre. Nous n'avons plus qu'à annuler ce rendez-vous à l'hôtel...

Et nous voilà repartis !









mercredi 5 mars 2014

Visitons le Pas-de-Calais !

Depuis que nous avons décidé que la chose qui nous rendrait le plus heureux à l'heure actuelle était d'acheter un terrain, pour se lancer à moyen terme dans la construction de notre maison en ballots de paille et terre, nous parcourons le département du Pas-de-Calais en long, en large et en travers !

Nous prospectons et rencontrons des personnes qui ont des projets, qui s'investissent dans la vie locale, qui sont dans le partage et l'échange, et ça nous fait beaucoup de bien !

Si bien que nous avons décidé d'investir dans une bonne carte du Pas-de-Calais et de s'y plonger afin de mieux comprendre notre futur département !

La conquête du Pas-de-Calais
Nous en avons donc profité pour créer une rubrique "Pas-de-Calais" sur ce blog afin d'y lister toutes les initiatives positives que nous rencontrons.
Il nous reste encore pas mal de choses à découvrir, et nous continuons en parallèle la recherche de terrains.
De quoi prolonger d'une certaine manière le voyage...