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lundi 21 octobre 2013

Derniers jours à Pékin

Après nos 10 jours à la ferme, nous voilà bien contents de retrouver la ville et surtout le confort d'une bonne auberge. A nous la machine à laver, la douche bien chaude, le lit moelleux et les toilettes sur lesquelles on peut s'asseoir (un de ces jours il faudra quand même qu'on vous en dise plus sur les toilettes en Chine, il y aurait de quoi raconter), 4 nuits tout confort pour se requinquer et attaquer la suite !

Au programme des réjouissances : on s'est offert un cours de cuisine chinoise ! On avait en tête que ce serait quand même bien sympa d'apprendre à cuisiner des bonnes choses ici et le timing a fait le reste. Pour notre seule journée de disponible on a trouvé un cours pour apprendre à faire les fameuses nouilles chinoises tirées à la main. Une seule chose à dire : c'était délicieux !


La petite histoire veut que les nouilles symbolisent l'espérance de vie de la personne qui les fait. Plus tu arrives à faire de longues nouilles, plus tu vivras longtemps. Pour les anniversaires des personnes âgées, il est très courant de faire venir un grand spécialiste de la nouille qui en fait une seule très longue pour toute l'assistance, ça porte bonheur au célébré.



Nos nouilles et la bonne sauce parfaite qui va avec qu'on a faite aussi
 Pour ceux que ça pourrait potentiellement intéresser, on a pris ce cours de cuisine dans un endroit appelé "The Hutong", et on recommande ! C'est ici pour en savoir plus. On risque de faire des petites soirées nouilles chinoises à la maison quand on rentrera, avis aux intéressés !

Le Super Mur

Aller à Pékin et ne pas aller voir le Super Mur, quelle drôle d'idée non ?
Vous avez bien compris de quoi on parle. Nous on l'appelle le Super Mur parce que ça nous fait rire d'entendre tout le monde parler du "Great Wall" et la traduction littérale est plus rigolote que le nom très sérieux de Grande Muraille.
Dès notre premier jour à Pékin, on s'était fait interpeller à plusieurs reprises par des guides chinois voulant nous emmener voir le Super Mur, le doute commençait à naître en nous... C'est donc si touristique que ça ? Est-ce que ça vaut vraiment le coup ?
Moi j'avais quand même bien envie d'y aller même si Alex était plus réticent. On a pesé le pour et le contre et au final on y est allés sur un coup de tête, on l'a décidé la veille à 23h.

Forcément quand on est pas très organisés, on peut avoir quelques surprises... On a décidé d'aller voir Le Mur sur un tronçon assez éloigné de la ville (à 125 km tout de même) : Jinshanling - Simatai. Pourquoi ce tronçon ? Déjà parce que son éloignement fait qu'il est un des moins touristiques (on a entendu dire que sur le morceau le plus touristique il y a carrément un KFC implanté dans la muraille) mais aussi parce qu'il permet de voir autant des parties restaurées de la muraille que d'autres en état d'origine.
Pour y parvenir, il faut commencer par prendre un bus dans le centre-ville de Pékin qui nous amène jusqu'à une petite ville, et de là il faut se débrouiller pour trouver un mini-bus ou un chauffeur pour faire les 80 km restants.

On doit bien avouer que nous ne faisons pas partie des courageux qui se lèvent à 5h pour aller voir la Grande Muraille, donc quand on est arrivés dans la petite ville, ça ne pullulait pas de minibus ni de chauffeurs, ils étaient certainement déjà partis avec la vague de touriste lève-tôt ! On a quand même réussi à trouver un chauffeur qui nous annonce que Simatai est fermé, ce qui nous déçoit un peu sur le coup car les plus beaux endroits de la muraille y sont...
Qu'à cela ne tienne, on marchande le prix et on arrive à se faire amener quelque part et se faire rechercher à Jinshanling, pour éviter de devoir faire demi-tour et revenir sur nos pas sur la Muraille ! A nous donc de fouler le Super Mur ! (on vous passe les détails sur la conduite du chauffeur en revanche, j'ai écrabouillé la main d'Alex à plusieurs reprises !)



On a eu beaucoup de chance car le temps était magnifique et les couleurs de l'automne sont partout !
On a fait une randonnée de 8 km en tout sur la muraille, ce qui nous a quand même pris 3h20 car ça monte et ça descend tout le temps, les mollets et genoux en prennent un sacré coup.

Un plant de tomate qui pousse sur la muraille

Une partie toute restaurée


Il faut quand même rester bien vigilants parfois car il a des tronçons qui n'ont plus de parapet sur le côté...


Un monsieur qui dort sur la Muraille
On a quand même été plutôt tranquilles pour se promener. Ceci dit, le fait qu'on y soit allé un dimanche et surtout à l'arrivée des couleurs de l'automne, fait se déplacer pas mal de monde ! Sur certains morceaux il y avait un sacré nombre de touristes et d'appareils photo !


Heureusement pas mal de monde abandonne devant certains morceaux qui ont l'air particulièrement physiques, donc plus on avance plus on est tranquilles !

Là par exemple, un escalier qui peut démotiver !
Ce qui est très surprenant c'est qu'on monte, qu'on monte et que ça n'en finit plus ! On a l'impression qu'on ne pourra pas monter plus haut et juste derrière la tour de guet suivant c'est encore une pente rude !
Alors on se retrouve très haut dans les montagnes et la vue est sublime !



Et parfois il faut redescendre pour mieux remonter, des descentes plus abruptes tu meurs.
Sur cette photo en-dessous, on sait qu'il va falloir descendre mais la pente est si raide qu'on ne la voit même pas depuis cette perspective !


Tumbleweed
La rando était vraiment magnifique et on ne regrette pas d'être allés voir de plus près ce Super Mur dont tout le monde parle. Peut-être que si c'était à refaire on s'organiserait un peu mieux pour aller voir des tronçons encore moins fréquentés mais on est quand même très contents de notre mini parcours (bah oui la Muraille dans son entier fait quand même 6700 km), on ne peut en tout cas pas s'empêcher d'être ébahis devant l'envergure d'une telle construction et la folie humaine qui l'a motivée !

En voiture ! 

Nous profitons aujourd'hui de notre dernier jour à Pékin, on aime vraiment beaucoup cette ville dans laquelle on sera restée 18 jours au total. Il est temps de reprendre la route et de partir vers de nouveaux projets !
Nous prenons notre train aujourd'hui à 16h55, direction Hangzhou, au sud de Shanghaï.
On sort donc définitivement du périple transsibérien, en témoigne cette photo !


C'est bizarre, on se sent comme poussés par un nouveau souffle. Jusque là notre itinéraire était bien guidé par cette volonté de suivre les rails et maintenant à nous de nous prendre en main !
Pour aller jusqu'à Hangzhou nous reprenons le train pour 15h.
Là où c'est plus rigolo c'est qu'en Chine il y a plusieurs classes pour voyager (du mieux au pire) : la couchette molle, la couchette dure, la siège mou ou le siège dur. On savait qu'il y a un train rapide qui fait le trajet en 8h et on s'est dit que le siège dur était jouable pour si peu de temps, on a donc acheté nos billets devant le monsieur très étonné qu'on veuille des sièges durs, mais soit.
On repart tout contents et on réalise ensuite qu'on a pris des billets pour le train lent et qu'on va passer une nuit entière sur un siège dur dans un wagon bondé (il parait qu'il y a aussi des places debout ahah!)
Plutôt que d'aller les échanger on a décidé de tenter l'aventure, on vous racontera ça !

Le mystère de Pékin
(on commençait un peu à désespérer de caser cette référence !)

Pour finir cet article, la question super bonus !
On a trouvé ici, au hasard d'un supermarché, un petit objet qu'on avait recherché ardemment en France sans jamais le trouver !
On est bien heureux d'en avoir enfin un en notre possession, saurez-vous deviner son utilité ?
Pour vous aider un tout petit peu, on le recherchait dans le cadre de notre opération zéro déchets, car en effet il va nous permettre de produire encore moins de déchets qu'avant !




jeudi 17 octobre 2013

La ferme à Pékin !

Juste avant de quitter le centre de Pékin pour rejoindre la ferme où nous devions travailler 10 jours, Alex a décidé de nous offrir un plongeon dans la culture chinoise en allant se faire couper les cheveux. Il faut dire qu'il en avait grand besoin, il avait quasiment un mulet dans le cou, et bien que nous sommes très fiers de nos origines du nord de la France, il y a des limites...

Comme au Japon, il est très facile de repérer les coiffeurs dans la ville grâce aux tourniquets multicolores placés sur le trottoir attenant. On a opté pour "Rococo coiffure" qui nous inspirait confiance car son tourniquet se démarquait des autres : noir et blanc à carreaux, on s'est dit qu'ici ils avaient la classe (jaune fluo, rose et vert à grosses rayures ça donne pas trop envie).

On a pu assister à un travail de maître en contournage d'oreille. Le coiffeur s'y est repris à 14 fois (j'ai compté) pour couper les petits cheveux autour de l'oreille avec une précision époustouflante. A un moment on s'est même demandés s'il fallait faire signe quand on était contents de la coiffure puisqu'il ne s'arrêtait plus...



Et puis quand la coiffure est terminée et qu'Alex se dirige pour aller payer il se fait attraper par l'assistante qui veut le shampouiner une seconde fois. Pas d'erreur non ici on lave avant et après, pour enlever les petits cheveux coupés.


Et une fois les cheveux bien propres, voici venue la séance coiffage/gel/spray, on a eu du mal à garder notre sérieux devant le miroir.
Voici le résultat :


Arrivée à la ferme

Le Wwoofing, pour ceux qui ne connaissent pas, consiste à aller travailler dans une ferme en échange du couvert et du gîte. Une bonne manière de s'immerger dans la culture d'un pays à moindre coût, d'apprendre de nouvelles techniques et de découvrir de nouvelles espèces !

Pour notre première expérience de Wwoofing à l'étranger nous nous rendons donc à 35km au Nord-Est du centre-ville de Pékin, soit 2h de route (métro et bus). C'est amusant de prendre des transports pendant si longtemps mais de rester dans la même ville. Évidemment dans le bus nous étions les seuls blancs et tout le monde s'amusait de nous voir descendre au terminus : un endroit un peu perdu. Un vieux monsieur est même venu nous dire qu'il fallait faire demi-tour, qu'il n'y avait rien pour nous de ce côté ! Mais on a persévéré et bien fini par trouver la ferme !


Il s'agit d'une ferme en biodynamie située au pied des montagnes Fenghuangling, un cadre absolument magnifique, on peut dire qu'on a bien de la chance de s'être retrouvés là.

L'entrée principale de la ferme
La biodynamie est une branche de l'agriculture biologique. Quand on n'en a jamais entendu parler, cette forme d'agriculture peut parfois s'apparenter à une sorte de magie noire !!
Pour faire simple et avec nos mots, il s'agit d'une forme d'agriculture sans pesticides évidemment, mais également sans engrais (même naturels). Tout est centré autour de l'utilisation de préparations à base de plantes qu'il faut "dynamiser" avant utilisation, c'est à dire mélanger d'une manière bien particulière pendant un temps bien déterminé. C'est une sorte de chimie avec des ingrédients bizarroïdes comme la "bouse de corne" dont on vous reparlera plus tard.
En biodynamie on travaille avec le calendrier de la lune, il y a un temps pour planter, un temps pour semer, un temps pour récolter, selon les différentes phases astrales. Ça c'est pour faire simple et pour que vous compreniez un peu de quoi il en retourne.

La ferme de Phoenix Hill à Pékin est la première ferme biodynamique de toute la Chine. L'occasion pour nous d'apprendre tout un tas de nouvelles techniques avec des gens vraiment très motivés.
Quelques photos de la ferme :



La spirale d'aromates, très connue en permaculture

Au loin, en idéogrammes : Fenghuangling
 Nous sommes accueillis par Guangshu, notre référent et unique interlocuteur anglais. D'autres baragouinent quelques mots mais en règle général il revient plutôt à nous de bosser notre chinois !
Guangshu se fait aussi appeler Michael ! Il faut savoir que la plupart des chinois se choisissent aussi un prénom américain pour faciliter les échanges avec les étrangers. Pour nous ça a été l'inverse, nos prénoms étant trop difficile à retenir pour des chinois nous nous transformons pour quelques jours en Xiaola et Xiaoli (petite La et petit Li), nos nouveaux noms locaux.

Nous travaillons 6 jours sur 7, 7h par jour. Enfin quand je dis "nous travaillons", le rythme est plutôt tranquille : petit-déjeuner à 8h, début du travail à 8h30, pause déjeuner à 11h, repos jusque 13h, travail jusque 17h, dîner, fin de la journée.
Et même pendant le travail, on est là pour prendre le temps de découvrir et de profiter et on nous le fait bien sentir.

On mange des repas vraiment délicieux, tout est végétarien alors on se régale et on peut goûter de tout ! En général c'est riz et plusieurs sortes de légumes au wok, parfois du tofu aussi. Le tout toujours dans de bonnes sauces avec la parfaite dose de piment pour bien relever. De ce côté là rien à redire !
En revanche la grande surprise a été de découvrir que nous devions faire chambre à part. Ici hommes et femmes ne se mélangent pas, je pars donc dans le dortoir des filles et Alex dans celui des garçons (le mien étant nettement plus propre et rangé), un petit trait de la culture chinoise sur lequel nous reviendrons !



Nos activités

Nos tâches sont multiples. La charte du Wwoofing indique que la ferme doit prendre le temps de montrer à ses woofers (c'est ce que nous sommes) ses différentes activités afin d'avoir un aperçu global et surtout varié !
Bien évidemment les tâches dépendent du moment de l'année. Pour nous en automne il y a surtout par mal de graines à récupérer pour les prochains semis, mais pas que !

Le premier jour nous avons pu commencer directement dans le cœur de la biodynamie en confectionnant ce qu'on appelle la corne de bouse qui est un des ingrédients clefs de cette agriculture. Attention, c'est le moment où vous ouvrez votre esprit ou sinon vous allez nous prendre pour des fous !
La corne de bouse consiste à remplir des cornes de taureaux avec de la bouse de vache de qualité (fraiche, issue de vaches nourries en bio) et de les enterrer sur plusieurs couches. Elles passent ainsi l'hiver sous terre et la matière se décompose à l'intérieur. Quand on les déterre au printemps, elles sont pleines d'une sorte d'humus qui est un puissant régénérateur de sols : on le dilue dans l'eau et on l'épand pour accélérer le réveil de la terre après l'hiver.
Beaucoup de fermes en biodynamie (et il y en a pas mal en France, surtout des domaines viticoles), achètent leurs préparations toutes faites, c'était donc un parfait timing de se retrouver ici le jour de la préparation et mise en terre des cornes.

Dans le désordre nous avons aussi aidé à la collecte des graines d'igname. L'igname chinois étant une variété bien spéciale, qui se vend très cher car difficile à récolter (la racine peut parfois se trouver à plus de 2m sous le sol, donc il faut creuser pour manger !) et c'est surtout très bon pour la santé apparemment !

Alex dans les plants d'igname
Les graines en question, ici "un bon spot !"
Notre récolte, après 4h de travail
En matière de graines, nous avons aussi récupéré celles du poivre du Sichuan. Alex rêvait d'en voir en vrai et d'en découvrir le goût, voilà qui est fait ! Contrairement à ce qu'on pourrait croire ce n'est pas vraiment du poivre mais plutôt une baie, et ce n'est pas la graine qu'on utilise pour cuisiner mais la coque, qui a un goût entre la muscade, la coriandre et la cardamome, avec le petit chatouillis sur la langue en plus.
Important à préciser : la plante a des épines et ça fait mal quand on récolte !

La plante : noir c'est mûr, rouge il faut attendre encore

Une grooooosse chenille à côté des grains pas encore mûrs
Notre récolte après 4h !
Dans la série récupération des graines, le dernier épisode a été le seigle !
On a pris le temps de récupérer les épis puis le grain, mais pas pour en faire de la farine ou le manger, seulement pour le resemer. On a travaillé comme à l'ancienne : pas de fléau de batteuse ou de tarare, tout à la main !
Alex et Guangshu font le tri des épis

Les épis triés
Le battage du grain avec les moyens du bord !
La paille récupérée sur le seigle nous a servi à faire du compost, qui pourra ensuite être utilisé dans les diverses activités de la ferme.
Marche à suivre : comme pour un gâteau à étages !
On commence par une épaisseur de matière sèche ( petites branches, herbes séchées, etc.), une épaisseur de paille, une épaisseur de fumier de vache, une épaisseur de matière sèche, une épaisseur de paille, et on enchaîne !



On arrose entre les étages...


Et on termine tout content !



Voilà un peu pour l'ensemble de nos activités pendant ces 10 jours. Alors forcément ça a été un peu répétitif mais une bonne occasion de cogiter, de discuter, que ce soit avec les autres ou entre nous, de ce que nous on fera quand ce sera chez nous, notre jardin, etc.

La ferme comprenant aussi une petite fabrique à tofu, on a aussi pu assister à la préparation de près.
Les haricots de soja qui trempent à droite, le mixeur à gauche
 Les découvertes

Au-delà du poivre du sichuan et de l'igname chinois (dont nous avons bien évidemment embarqué quelques graines pour notre futur jardin international), nous avons fait tout un tas de découvertes végétales ici, et ça vaut bien un paragraphe!


Tout d'abord, nous avons découvert le nom de cette petite noix dont on vous avait déjà parlé ! Pas étonnant qu'on ne connaissait pas, ça ne pousse qu'en Chine, et surtout que dans une seule ville de Chine : Lin'an ! C'est donc la noix de Lin'an et ça appartiendrait à la famille des noix de pécan.

Ce qui est chouette c'est que ce n'est pas loin du tout de notre prochaine escale chinoise : Hangzhou, on en trouvera peut-être là-bas !


Ensuite, l'okra (ou Gombo dans nos Dom-Tom), un légume qu'on adore et qu'on avait découvert en Turquie, ici on l'a redécouvert et on a pris des graines !


3e découverte : les feuilles de shiso ! Je me souviens maintenant en avoir mangé au Japon où c'est également très populaire. Le goût est à mi-chemin entre l'ortie, la menthe, l'origan et l'anis, un sacré mélange ! Ça sert pour cuisiner mais aussi comme plante médicinale (pour les maux de gorge par exemple, en tisane)


Et puis il y a eu les découvertes du marché ! Évidemment dès qu'on ne connait pas un fruit ou un légume on achète, et souvent les vendeurs sont super sympas, nous laissent tout goûter avant et nous expliquent comment ça se mange (parce que parfois ça n'est pas évident !)
Petite photo des emplettes :

Alors alors, nous avons :
En haut à gauche : graines de lotus encore dans le fruit. Ça s'épluche et ça peut se manger cru ou cuit. Le goût est entre la noix fraiche, le gland et le pignon.

En bas à gauche : le fruit qui vient de rentrer dans mon top 3 des fruits préférés du monde ! C'est en fait une sorte d'aubépine mais j'appelle ça la pofreille, car on y retrouve le goût de la pomme, de la fraise des bois et de la groseille ! DELICIEUX

En bas à droite : le fruit au nom le plus rigolo, d'après Wikipédia on appelle ça le jujube en français ! Ce fruit là c'est une sacrée surprise, on a l'impression qu'on va croquer dans une petite pomme amère et c'est plutôt le goût d'une prune avec une texture de pomme et un petit noyau au centre. Délicieux également mais très sucré !

En haut à droite : ce qu'on a acheté de plus mystérieux ! Même les chinois ne connaissent pas tous ! Il semblerait que ça se mange à un moment particulier de l'année pour la fête de la lune. Ça pousse dans l'eau et c'est tout ce qu'on a réussi à avoir comme information. La coque se casse et à l'intérieur c'est tout blanc et laiteux un peu comme de la noix de coco et du papier mâché en même temps. On va essayer de manger ça cuit apparemment ça prend un goût sucré.
Sinon ça peut aussi servir pour faire les rigolos :


Journée off et balade dans la montagne



Après 5 jours de travail à la ferme, nous avons eu le droit à une journée de repos, l'occasion d'aller grimper la montagne, de faire une longue promenade et de visiter les environs.

Tout ça en images :



Pékin au loin

Le siège des immortels

Les jolies couleurs de l'automne
Un jeu de go pour passer le temps
Entrée du temple et drapeaux de prière

Gingko Biloba, arbre sacré car il s'agit de la plus vieille espèce d'arbre au monde, celui-ci n'a que 1300 ans...

Pour notre dernier jour...


Enfin pour notre dernier jour à la ferme, les rôles se sont inversés ! A nous d'apprendre des techniques aux autres, une belle façon de rendre la pareille à nos hôtes.
Pour moi bien évidemment il s'agissait d'un cours de tricot :



 Et Alex, a dispensé un cours de cuisine avec au programme : falafels et cookies au chocolat végétaliens (sans oeufs, ni beurre, ni lait), on a eu pas mal de succès même si le résultat n'était pourtant pas celui attendu. Il faut dire qu'on a du adapter les recettes avec les produits qu'on avait sous la main !


Falafels au wok, choc des cultures !
Mooncakes traditionnels à gauche ( à manger pendant la fête de la lune) contre cookies à droite, que le meilleur gagne !
Et voilà nos 10 jours à la ferme qui se terminent. D'un côté tout est passé très vite et d'un autre côté, on a bien vu le temps passer et les heures défiler. Quel luxe de pouvoir se poser comme ça pendant le voyage et de ne pas être pressés par le prochain avion à attraper !

On est vraiment très contents de cette expérience ici qui, en plus de nous avoir fait découvrir différentes choses sur le plan de l'agriculture, nous a aussi permis de nous immerger dans un petit morceau de culture chinoise. 

- Ce n'est pas une rumeur, le chinois crache, pète, rote en public sans aucune gêne. Attention cela dit, on ne parle pas du vulgaire petit crachat de wesh-wesh devant l'abris de bus. Tout commence par un magistral et sonore râclement de gorge pour faire remonter les glaires (son très caractéristique, qu'on repère à des centaines de mètres) puis le crachat sort tout petit et très rapidement dans une trajectoire bien déterminée. On va tâcher d'y travailler.

- Les histoires hommes/femmes ne sont pas simples ici... On a parfois eu l'impression de se retrouver dans un internat de lycée. D'un côté les filles qui se font jolies le matin, et de l'autre les garçons qui les regardent de loin, mais personne n'ose s'aborder. Alors ça glousse un peu parfois, on dirait des ados qui flirtent ! Tout le monde ici a été très étonné d'apprendre qu'on est mariés et qu'on vit ensemble à nos âges ! En creusant un peu on a découvert qu'à part de très rares cas de mariages d'amour, le mariage en Chine reste très traditionnel : le jeune homme paye les parents de la jeune femme et hop on se marie, tout est une question de budget !

- La musique chinoise ! On a fait fureur en chantant les titres qu'on connaissait depuis notre compil "China - rough guide" ! Et ici ils connaissent UN tube français, on vous le donne en mille ! "Hélène, je m'appelle Hélène..." et oui ! Vous l'aviez oublié ? Pas eux !

Nous sommes aussi très contents de partir vers d'autres horizons car nous commencions à ressentir les limites de cette expérience... Ici, en effet, on est là pour produire et vendre. Ça on peut tout à fait le comprendre évidemment, c'est juste que quand on a découvert que les légumes qu'on mangeait le midi n'étaient pas ceux qu'on cultivait, parce que ce serait un trop gros manque à gagner on a été un peu déçus... On produit du bio(dynamique) mais on n'en mange pas...

En plus de cela, il faut bien dire que les conditions d'hygiène dans lesquels nous vivons sont plutôt moyennes : douche froide, salle de bain plus sale tu meurs, punaises dans les chambres, lits constitués d'une planche en bois avec une petite couette en guise de matelas.

Et puis surtout, ça y est le froid débarque à Pékin, et il va être temps pour nous de nous diriger plus au Sud. Nous allons encore passer quelques jours à Pékin-centre avant de prendre le train pour Hangzhou mardi prochain (à 100km au Sud de Shanghaï).
Là-bas nous allons faire du bénévolat pendant 10 jours dans un centre de permaculture (pour ceux qui ne connaissent pas, on vous expliquera bien tout ça) tenu par une chinoise et un américain.
Encore de chouettes projets !

Le bruit du vent à la ferme :